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LES COMPOIX DE SOMMIERES – Site de Sommières et Son Histoire

Les archives communales renferment de nombreux documents relatifs aux différentes formes d’imposition des biens fonciers des habitants. Les plus anciennes remontent à 1249. Il s’agit des reconnaissances féodales privées par lesquelles les frères Pons et Pierre Gaucelin confessent tenir de Jean d’Aujargues diverses pièces de terre et d’olivettes et s’engagent à lui payer un cens, le plus souvent en nature. Plus tardifs sont les relevés collectifs touchant l’ensemble de la population. Le plus ancien semble être le livre des impositions de « l’ayde et octroi de l’an 1549 ». A partir de 1585, les compoix communaux sont régulièrement établis avec une périodicité assez courte tous les vingt à trente ans environ.

Terriers et compoix

Deux types de documents nous renseignent donc sur les structures foncières anciennes :

d’une part les « terriers » ou Actes de reconnaissances,

d’autre part, les « compoix », ancêtres de nos cadastres modernes.

Mais ces deux types de relevés diffèrent par leur destination et ne sont pas exactement comparables.

Les terriers

Les premiers contiennent les « reconnaissances » faites par les tenanciers au Seigneur duquel ils reconnaissent détenir des terres et envers lequel ils s’engagent à la redevance d’un cens annuel en monnaie ou en nature et portable au château à date fixe. Plusieurs seigneurs pouvaient posséder des biens à la fois sur un même finage paroissial et dans plusieurs villages voisins ou éloignés.

Ces biens, possédés parfois « en directe » (sur lesquels ils n’avaient aucune redevance envers le Roi on les disait alors nobles), pouvaient être cédés en « tenure », contre redevance annuelle, aux roturiers du lieu. La tenure de terres ainsi concédées pouvait se transmettre par héritage dans les familles roturières contre paiement d’un droit de « lodz1 ou de vente ». La perception de ce droit entraînait pour le seigneur la renonciation au droit de retrait ou de prélation. C’est seulement à l’occasion des successions chez les tenanciers que le seigneur pouvait reprendre personnellement l’entretien de ces terres, en refusant un nouveau droit de lodz aux héritiers.

Les actes de reconnaissance, souvent notariés, étaient renouvelés assez souvent, au moins tous les vingt ans et de toute façon en cas de succession seigneuriale. L’ensemble des déclarations faites à un même seigneur constituait le « terrier » de la seigneurie. Les habitants d’un même lieu qui avaient fait reconnaissance à plusieurs seigneurs possédant des biens sur un même finage2 figuraient donc sur plusieurs terriers. Chaque terrier ne donne donc pas une vision globale d’un même finage villageois.

Les compoix

Les compoix (on trouve aussi l’orthographe compois ou compoids selon les lieux) contenaient 1e relevé de tous les biens-fonds d’une communauté villageoise. Le « compoix terrien » ne relevait que les tenures immobilières : maisons et terres, tandis que les biens meubles et 1e bétail étaient recensés dans 1e « compoix cabaliste » (les « cabaux » désignant l’ensemble des biens meubles d’un ménage). Le compoix terrien est donc l’ancêtre du cadastre napoléonien qui lui apporta le perfectionnement du relevé cartographique.

C’est le passage de la perception de la « taille » des mains des seigneurs à celles des collecteurs royaux (Ordonnance d’Orléans de 1439) qui répandit ce mode de recensement global par communauté, que ne donnaient pas les listes de reconnaissances aux seigneurs, parfois dispersées sur plusieurs finages. En Languedoc, Généralitées de « tailles réelles » (c’est à dire établie sur l’importance et la valeur des terres réellement détenues et non sur une simple estimation globale), les compoix se sont multipliés au cours du XVIème siècle. Ils étaient renouvelés ou réactualisés assez fréquemment. Pour Sommières aux XVIème et XVIIème siècles existent ceux de1585 (le tout premier), 1594, 1605, 1617… Sous une forme résumée, ces listes prenaient le nom de « Brevette » comme en 1665 et 1670. Des compoix cabalistes existent également pour les années 1628, 1640, 1657…

Le livre compoix résultait de l’estimation, par devant notaire, par un conseil de prud’hommes assistés d’un « dextraire » (arpenteur) des biens détenus par chacun dans le village. Cette estimation se faisait en fonction de la nature des biens distingués en deux catégories :

d’une part, les constructions et leurs « ubizes » (dépendances) mesurées en dextres et en cannes,

d’autre part, les terres mesurées en cestérées, émines, quartes et boisseaux, tandis que leurs différents usages et qualités permettaient d’établir un classement en plusieurs échelles de valeur. On aboutissait ainsi, pour chaque bien à sa valeur de « présage », pour chaque feu au présage familial et pour le village à un présage global. On parlerait aujourd’hui de « base d’imposition » ou « d’assiette de l’impôt ».

La taille royale était répartie par généralités sur tout le royaume. Chaque intendant la répartissait par vigueries et ces dernières par communautés villageoises. Chaque année, le « mandement royal » fixait donc la redevance villageoise qui était « despartie » par les Consuls entre tous les habitants en fonction de leur présage familial. Rapportée au présage global de la communauté la taille était donc exigée de chaque chef de famille en proportion de son propre présage.

Le compoix donne ainsi une image précise, mais non figurative, de la structure foncière du village à la date de l’estimation. Par ses annotations marginales, il renseigne également sur les mutations subies par les biens au cours des successions. Il permet également de dresser la liste de tous les habitants du village qui détiennent au moins un bien, à commencer par la maison, qui constitue pour un petit nombre le seul bien déclaré.

Les compoix étant entièrement rédactionnels, sans aucune représentation cartographique, il est nécessaire de passer par les noms de quartiers et lieux-dits et d’en rechercher les limites pour pouvoir les situer par rapport aux quartiers du cadastre moderne instauré sous le 1er Empire.

Or les noms de quartiers et de lieux-dits n’ont cessé de varier, tout en se réduisant, ce qui rend les comparaisons malaisées et hasardeuses, Il faut nécessairement avoir recours aux « confronts » donnés pour chaque parcelle, précisions riches d’enseignement topographique surtout lorsqu’ils comportent les noms de chemins ou de lieux-dits encore connus ou repérables aujourd’hui.

Mais la grande richesse des informations contenues dans les compoix exigerait pour leur comparaison de nombreuses années de travail de « bénédictin ».

Le regroupement dans le maillage cadastral actuel des très nombreux quartiers et lieux-dits souvent différents d’une date à l’autre, nécessite une étude méticuleuse des confronts et le repérage des limites données : chemins, rivières, ruisseaux.

En ce qui concerne le montant des présages, les sommes sont indiquées en livres, sols, deniers et mailles. La livre vaut 20 sols, le sol 12 deniers, le denier 2 mailles. Certains compoix descendent même jusqu’aux pogèses (demi-maille ou quart de denier), pittes, huitièmes et seizièmes. Ces trois dernières valeurs ne sont que des monnaies de compte mais leur addition à travers plusieurs biens peut aboutir à s’exprimer en espèces sonnantes, au niveau de la maille ou du denier.

L’analyse du premier volume du compoix de 1617 ci-après permet de connaître les noms d’une partie des propriétaires fonciers de l’époque, leur profession, les mutations de bien notées en marge ou à la suite après cette date. De même, nous lisons le nom de rues à l’époque ainsi que les noms de quartiers où sont détenus les biens. Enfin, les biens de la communauté villageoise et ceux de la communauté protestante figurent aux cotés de ceux des particuliers.

Le compoix de 1617

Il est en deux volumes et le présent article n’analyse que le premier de ceux-ci. Le compoix de 1617 a longtemps servi de référence à l’établissement de la taille de la ville de Sommières. En effet, il comporte des annotations et des mutations sur plus d’un siècle jusqu’à 1764 au moins. Il offre de ce fait, un aspect désordonné et brouillon par la réutilisation des pages encore libres pour inscrire des suites, en plusieurs endroits, lors des ajouts et des mutations. La surcharge des noms d’origine de 1617 est courante pour les héritiers ou les repreneurs, ces derniers très nombreux après les persécutions contre les Protestants à partir de 1670 et surtout 1685.

Il faut dès maintenant prévenir le lecteur des fantaisies orthographiques relevées dans les compoix. La graphie des lettres a varié au cours des siècles, de même que l’interprétation des termes utilisés. Cela aboutit à une lente déformation des noms surtout si l’agent chargé des écritures cherche à franciser des noms prononcés en Occitan. Nous nous sommes efforcés de reproduire l’orthographe rencontrée lors du dépouillement.

Extrait de l’introduction

Libre du compois du terroir et taillable de la ville de Sommières faict en l’année mil six cent dix-sept du 1er fevrier et parachevé au mois de décembre de ladite année par moy Isaac Brun arpenteur dudit Sommières, sous-signé.., les présages ont été desparty en mailhes, les deux vallant ung denier, en oboles, les deux vallant une mailhe, en pites, les deux vallant une obole, mettant quatre oboles au denier et huit pites vallant aussy ung denier.., la dextre de dix huit pans mettant cent dextres à la cestérée, la cestérée étant cent dextres carrées, mettant trois cent dextres à la saumée.., il a été prévu trois degrés pour les terres, olivettes et boys, appelés premier, second et trois, lesquels en auront neuf, scavoir permier, second et dernier du premier, premier second et dernier du second, premier second et dernier du dernier…et pour les pradts il a esté accordé quatre degrés : premier, second, trois et quart et pour les vignes deux degrés qui en auront six : premier, second et dernier du premier, premier, second et dernier du dernier…

Estimations :

 les constructions maisons, moulins tant blé que huile et canguiniers avec la cane carrée de huit pans de longueur à quatre deniers (4d.)

 le premier degré des terres la cestérée 18 deniers

 le second du premier 16

 le dernier du premier 14

 le premier du second 12

 le second du second 10

 le dernier du second 8

 le premier du dernier 6

 le second du dernier 4

 le dernier du dernier 2

 le premier degré des vignes la cestérée 20 deniers

 le second du premier 16 d. ma. ob. p.

 le dernier du premier 13 d, ma.

 le premier du dernier 10 d. p.

 le second du dernier 6 d. ma. ob.

 le dernier du dernier 3 d. ob. p.

 le premier degré des prés la cestérée 4 sols

 le second 3

 le troisième 2

 le quatriesme 1

 les jardins tant à roue que austres, tant dans la ville que hors la ville : 1 d. par dextre soit 8 s. 4 d. la cestérée

Les rues de Sommières au XVIIème siècle (d’après le 1er volume du compoix de 1617)

Androune (1’) sous le pont Archimbollo (1’) lieu-dit près de la boucherie Baudouine (la) Baumes (las) Bourguet faux bourg (du) Bourguet (plan) confronte les fossés de la ville Bourguet (rue du) Caunelliers (las) Cavalarié (la) croise le rue « que non passo », Cavallarié (portal) Traversasse actuelle Chateau (montada du) appellations diverses Denfer du Fer Droite Grave (portal de la) Grave (rue de la) L’oly (plan de) près des barris Lancouie (du pont) Marché bas confronte les murs de la ville Massalle proche des murs de la ville Mazère (la) proche des murs de la ville Monède (la) Place (la) Poissonnerie (la) Pont (du) au N des crottes (arches du pont) actuellement Jardinière ? Quart (du) Que non passo (la rue) près cavalerie, Beaudouine et Taillade qui descend de la Taillade et va à la Grave Regournade (la) parallèle à la rue de la Taillade Ruelle qui va de la place à la boucherie Ruelle (la) près de la place Sabaterie Sabattarié Taillade (la) parallèle à la Regordane Taillade (portal) Temple (qui va au) qui va à l’église après 1685 Traverse qui vient de la Taillade

L’existence d’une rue parallèle à la Taillade située entre celle-ci et la colline du château et nommée Régordanne pose un problème intéressant car nous admettons communément, aujourd’hui, que la Taillade correspond à un tracé romain qui reliait le pont la voie se dirigeant vers Nîmes en passant par Belleau. Or, une voie régordanne reliait Nîmes à Gergovie par Alès. S’agit-il d’un double tracé à travers le quartier de la Taillade ? De nouvelles recherches permettront peut-être de situer cette rue sur un ancien plan de la ville.

Lieux-dits du finage au XVIIème siècle

Les biens sont toujours définis par le lieu-dit où ils se situent et par leurs confronts c’est à dire : chemins, rivières, autres lieux-dits ou par le nom des propriétaires des biens jointifs. Les confronts se donnent :

 d’Aure (du vent droit, du Nord),

 du Levant (Est),

 du Couchant (Ouest),

 du Midy (Sud).

Lieux-dits Confronts

Aigue fresque Arnède (1’) d’Aure ; Montredon Au bout du Pont Barouze (la) Baumes (las) en ville Bistrouve (la) Bragavesse Butte (la) Cambounan Cambounau Candollière limite Boisseron Cannelliers (las) d’Aure : Montredon Caunes d’Aure limites Montredon Cayrol (bois de) près mas Rouge, limites Campagne Clauze (la) limites Villevieille Combe de Gailhan Combes Corbières ruisseau de Corbières Coubaresse Coustourelle (la) fossé de la ville, limites Villevieille Croix des malades Croix du fer Cros Ratat près Bénovie, Galargues, (Corata ?) Crouzade (la) Escoutopoul vallat de Lanamize ? Fon dau pastre limite de Campagne, mas Rouge Fossat Couchant : Vidourle Justice (la) Lavinde au bout du pont Linairolle Magarnaud Mas de Couzeleroy de Mazandoy Massanas Masseran, Massereau ? Massille (la) en ville ? Mauvalat vallat de Mauvalat, gour des Oulles Montada (la) du château ? Panperdu Puech de Montredon Puech Salicon Levant : Regourdane, près jardin des pauvres Quart en ville Riols Saint Amans Saint Laze gd chemin Montpellier, Levant : Vidourle Saint Michel vallat du Toronil Saint Mody quelquefois Psalmody Salmody Villevieille, Vidourle (pour Psalmody) Thommières Couchant ; Vidourle avec peyrière (gravas ?) Trois cantons Valigours Levant ; Vidourle, Couchant ; limites Montredon Venobie Benobie Vidourle3 Vidourle d’Aure donc R.D. ? Vinaiyrolles

Nature des biens possédés

ayre aire à battre les céréales bosc bois canabière chenevière, champ de chanvre candiguière  ? cazal ou casal petite maison, masure cour crotte au dessous du pont : voûte estable herme terre inculte jardin jardin à roue joiqnant bragavesse maison mas grosse ferme à l’écart mas descouvert sans toiture métairie moulin Grave, Rout, Garanel, Braqayesse moulin à huile à la Mazelle olivette pallier paillère paran arrière-cour de la maison peyrière gravière, gravas du Vidourle pigeonnier ribe rive, berge rouve chêne blanc salle et membres pièce et alcôves sauzède saulaie tabliers, demi-tabliers étalaqes de vente, boutique parfois indivises verger vigne

Les biens de la communauté au XVIIème et XVIIIème siècles

Il existe de légères modifications entre la liste des biens de la Communauté relevée par E. BOISSON entre 1599 et 1602 (o.c. p 238-239) et celles du compoix de 1617.

La liste dressée en 1617 est la suivante :

Maison commune Moulin à la Grave en marge : au marquis de Montpezat bail depuis 1670 Maison rue de la Monède Maison Grenier à sel au marquis de Montpezat après 1675 Maison Grenier à sel en marge : aux hab. RPR depuis 1639 Maison dite Ligrolles près cimetière Cazal au moulin Rout du Lev. Aure et Marin : Vidourle Tablier marché-bas dit la boucherie Tablier à la Mazière dit l’Archimbolle Place dite l’Inquant à la place Maison à la Grave dite Le Triadou Fossés de la ville coté du Bourguet du Levant ; Bistouvre Vignasse Moulins et arbre Garanel et Bragavesse, en marge : au marquis de Montpezat Terre au Fossat Bois au Cros Ratat dits de St Crespin Terre au bout du pont dite la Pairan Pairan près château La Butte, du Levant : Vignasse Le Temple

De cette liste ont disparu quatre biens cités antérieurement par E. BOISSON. Il s’agit d’une Ecole au Puech Salicon, d’un devois à Gavesnes, d’une terre à Garanel et d’un casal et poulailler rue des Baumes.

Les inscriptions marginales révèlent deux opérations foncières importantes dont la première se retrouve dans le relevé des biens de la communauté protestante. Il s’agit des transferts, ventes et échanges qui ont permis par celle-ci l’acquisition d’un ensemble de maisons sises rue des Baumes et sur l’emplacement desquelles fut construit le Temple après 1639.

La seconde transaction plus tardive (1669) concerne la vente de certains bien communaux dont les moulins de la Grave, de Garanel et de Bragavesse (Gravevesse), vente aux enchères à la bougie, où le principal acquéreur fut le marquis de Montpezat.

Les additifs postérieurs à 1617, outre les corrections mentionnées ci-dessus, ont été rassemblés à part sur une page libre du premier recensement et comportent :

Terre à la Croix des Malades Maison Grenier à sel acquise des hab. RPR en 1639 Maison Grenier à sel acquise des hab. RPR en 1639 Maison, bour du pont depuis 1680 pour loger vicaire st Amans Maison rue de la Monède 1688 Estable et pallier rue de la Monède Jardin près casernes Maison rue du Pont en 1710 Jardin au Bourguet en 1713 Maison et jardins bout de pont en 1716 Maison bout du pont Maison à la Taillade du Lev, la Régordanne, du Couchant la Taillade Cazal près portail Taillade Maison au Quart aboutit rue des Baumes Jardin à la Taillade pour servir de chemin en 1764 Jardin bout du pont en 1762 Jardin bout du pont Jardin bout du pont 1762 Jardin bout du pont 8 dextres du Gd jardin de Bernard

On observe d’après les dates portées dans cet additif, que le livre compoix de 1617 a servi de référence au moins jusqu’en1764 c’est à dire pendant un siècle et demi.

Les biens des habitants de la R.P.R.

Cette liste est à comparer avec celle des biens de la communauté où les tractations inverses correspondantes figurent également. On retrouve trace dans E. BOISSON des conséquences lointaines d’une de ces tractations (o.c. p.329) lorsque l’héritière de Vincent Rivière veut faire supporter à la communauté, en 1668, les irrégularités de la vente faite par son père, avant 1639, d’un bien dotal de sa mère. La communauté s’en défend et rejette sur les seuls protestants d’avoir à supporter les conséquences de la vente.

Maison rue des Baumes : acquise des catholiques le 23/07/1639 devant Me Reige, notaire

Maison rue des Baumes : acquise des hoirs d’Antoine Rey en 1638 (Me Tournen, notaire) Maison rue des Baumes Maison rue des Baumes Maison rue des Baumes Maison rue des Baumes Terre de 39 dextres : vendue par ceux de la Calmette qui fait partie de leur cimetière desdits Calmette

Une note de 1685 précise en bas de page :

 « toutes lesdites maisons desquelles il avoit esté fait un Temple pour l’exercice des religionaires n’existe plus ni ledit Temple qui a esté abattu par ordre du roy et le fonds demeure confisqué au profit de sa majesté depuis le mois d’octobre 1685 ».

Les noms des sommiérois au XVIIème siècle (tirés du Compoix de 1617)

Noms Profession Observations Albaret Jean Bourgeois Suivi par Baguet C. 1642 Almaric Sieur François

Astier Jean Contregarde au grenier à sel

Aubanel Jean

Auriol Antoine

Bajard Mr Jacques Aud. de comptes au siège royal de Sommières

Barbut Jean de Escuyer

Barbut Sieur Théodore de

Bazeilhe Pierre

Déclaré par sa veuve Guizet A. Bedoc Audibert

Berard Françoise de Demoiselle

Bérard Mr François Docteur en droit

Bérard Mr Jean Advocat successeur  successeur : Thouzelier Gabriel Béraud François de Escuyer

Berbiguier Jean

Berger hoirs de Jean

Bergier noble Daniel de

Sieur de Vouziers Bernard Sieur Jean et Vène et Vène Damoiselle Marie

Mariés (écriture en 1678) Bernard Sre Jacques Marchant

Bertrand Jean Ministre

Blanc Sr Pierre Me chirurgien

Bonnet Mr Jean Advocat

Bonnal David Marchant

Bosquier Audibert Mas à l’Arnède

Bouboulet Louise de

Boulloux David

Bourguet David

Bousanquet Sr Jean Escuyer

Bousquet François

Bousquet Jean

Bousquet Sr Jacques Me chirurgien

Bouzanquet Sr Jacques Marchant

Brueys Jacques

Brun Issac

Bues Jean

Cabrier Louis Mangonier

Caillet Sr Alexandre

Caissade Jean de Cappitaine

Caissade Sre Michel

Caissade Ysabel

Callière Jean de Escuyer

Campagnan Suzanne de

Veuve de Jean Cannac Jeanne de

Cannac Sire Jacques

Successeur : Cannac Ysabel de Cannac Sire Jean

Casalet Sr Pierre Marchant bourgeois

Castanet Anthoine

Nombreux biens Castanet Jean

Cayrol Mr Laurens de Lt Gal prévôté Languedoc

Cazalet Sr jean Marchant

Cazallet Estienne Marchant

Cestier hoirs de Guill.

Chapitre de St Gilles

Chaune Jean de Mr Ministre de la paroisse

Combel Sire Jean

Compan hoirs de Noël

Comte Mr Jean

Conseille Jean

Puis Vaurin Daniel ministre Corbière Noble Jean de Cappitaine

Coste Jean Marchant Puis Espinelle Marg. Coste Mr Jean Notaire royal

Coste Sieur François

Successeur : Coste Anth 1681 Coulomb hoirs de Jean

Coulomb Mr Pierre Advocat

Croissante Suzanne

Croussel Pierre Chirurgien

Dabrenathée Noble Daniel Ministre du Caylar Achat en 1668 Dalbenas Noble Antoine

Sieur de Pruneroy Damalric Noble Antoine

Sieur de Durfort Dame religieuse de Ste Ursule

Dautefort Gabriel

Puis Montangier Bertrand Didier Loys prêtre Vicaire St Amand avant 1670

Domergue Noble Pierre et Damois. De Mazandoy

Sieur de Prades Dommergue Noble François

Sieur de Prades Dumamal Mr Joseph Docteur en médecine

Dupont Jacques Appoticaire

Durand Sire Pierre Appoticaire

Durant Mr François Grenattier Succes. Pères Recollets Escoffier Mr Jean Ministre

Espinel hoirs de Louis

Ferrier Sr Jean Chirurgien

Fesquet Noble Jean de Mas au moulin Dalary Sieur de Vouziers Flory hoirs d’Etienne

Foix Henriette de Epouse de Mr Masselin Jeane Nogarède sa mère Fourmental Estienne

Fraissinet François Pour sa femme

Gallière Anth. De Noble Général de gabelles Noble du Villac (sur 8 folios) Gallière Sieur Daniel du

Gallières Damoiselles Françoise et Marine de

Gallure Damoiselle Bernardine de

Gange Noble Anthoine de Docteur en droit

Gautier Jean

Genclair Urbain Docteur en médecine

Girard hoirs de Pierre

Girard Sieur Daniel

Successeur Bouzanquet Pierre Giry Mr Pons Advocat

Gourdon Pierre

Gourgas Sr Jean jeune Marchant

Granier Mathieu Travailleur

Granon Sr Jacques Bourgeois

Grégoire Jean et Campaynarié Suzanne

Mariés Guilhem Mathieu

Guilhem Sire Mathieu Appoticaire Puis Bonait Noble Sire Guilhot Sr Pierre

Puis Guilhot Martial marchant Guillaumet Thaneguin Me chirurgien

Guillot Martial Advocat

Guillot Mr Antoine Advocat

Guilot Sr Jean

Guiraud Antoine Marchant

Heraud Ysac Marchant

Huguet Sr Jean

Jerussien Jean Marchant Succède à Aubanel Jean Jerrussien Mr Pierre Advocat

Joly dame Catherine de Abbesse de Gigean

Lafont Mr Estienne

Puis Bonait Noble Isaac Latour Pascal

Puis Dem. Ysabeau Latoure veuve Jacques Massip Lauriol Marcellin

Lauriol Sire Hierosme

Lauriolle Marye

Lauzière Jeanne de

Lazard Jacques jeune

Les quatre Prêtres

Ligier Jean pour

Monteilhan sa sœur Losier Mr Jacques Procureur du Roy

Loubier Jean Cappitaine

Louvel Sr Jacques Bourgeois

Malbois Josiac Sr Lieutenant du cappitaine Puis Montolieu cappitaine Malbois Mr Daniel

Malbosc François de Prêtre et prieur Diane , Jeanne ses sœurs ? Mallard Sr François Orphèvre

Manial Mr Joseph du Docteur en médecine Mas du Mazandoy (présage 10L) Marc Dam. Suzanne de

Marc hoirs de nob Louys

Marc nob Jean de

Sieur de la Calmette Marc Pierre Marchant

Masandoy François Mr

Mas et bois Massip Mr Jean

Maurin Gabriel

Maurin Jean

Maurine Demoiselle Gabrielle

Maystre Jacques

Mespède Mr Michel

Puis Jean Astier Mestre Anthoine du Lieutenant du Gouverneur Noble Sieur St Martin Meynier Laurens Cappitaine

Miaullet Jacques

Monteils Sieur Pierre

Mourgue Jean Marchant Puis Crouzet abbé Franquevaux Moynière Louise

Veuve Bocco Jacques Nogarède Sieur Pierre Bourgeois

Nogarède Sr Jean Marchant Puis Defoix Henriette ép. Masselin Ollier Guillaume Blancher

Pallier Habraham

Pannetier Noble Arnaud de

Sieur de Montgranier Pascal Samuel Bolanger

Paulet Sieur Paul

Pavée Abdias de Commandant ville et château Noble Sieur de Montredon Pavée Messire Raymond de Lieutenant du Roy en Sommières Seigneur de Villevieille Pellet Mr Estienne

Perein Hercule

Peyre Pierre

Pezier Pierre Marchant

Philip Mr Estienne Advocat Successeur Philip Jean 1643 Philip Pierre Marchant

Philip Sieur Marcellin

Philip Sr Simon Bourgeois

Pollet Sieur François Advocat

Preisson Sieur Jean

Reboul hoirs de Jean

Reilhe Pierre

Reilhe Sire Jean

Reilhe Sr Abram

Reilhe St Jean Bourgeois

Ribe Sieur Oziac

Robert Sr Pierre de

De Montpellier Rouberte Antoinette

Veuve Maurin Pierre Roumieu Antoine

Roussel Sieurs Anthoine, Balthasard et Guillaume

Roussilhon Antoine

Puis Roudon Pierre Ministre Rouvière Damoiselle Bernardine de

Rouvière Isaac de Escuyer

Rouvière Pierre Cappitaine

Rouzier Sieur Daniel

Successeur Rouzier Pierre Rouzier Sieur François

Rufette Madon

Sabatier David

Sabatier Jean Lieutenant du prévôt

Sacriste Noble Jean de Sieur de Materinade

Salles Jean Marchant – Facturier

Serrier Pierre Me chirurgien

Solignac Mr François Advocat

Sollier Pierre

Fils d’André Soubeyran Mr Charles Notaire royal en 1648

Soubeyran Mr Charles

Soulier Pierre Marchant

Soullier André Me cordonnier

Soullier Jean Cappitaine

Tesses Louis Advocat

Thomas Pierre Notaire royal

Tourres Sr Pierre Marchant

Tourres Daniel

Vacher Pierre Chirurgien

Valette Isagual de Mr Docteur en médecine

Valette Mr Pierre Notaire royal

Valmalette Pierre

Vazeilles Marie

Vènes Mr Jean Controlleur du grenier à sel de Sommières

Vènes Sieur Jean Escuyer

Verger Sire Paul

Vidal Mr Jacques du Advocat

Vier Mr Ozias Notaire

Vitalis Mr Anthoine Advocat

Vouchèze Sire Estienne Marchant

Le compoix « moderne » de Sommières (1617 – 1790)

En dépouillant le deuxième tome du compoix dit « de 1617 » nous lisons sur sa page de garde : « Le compoix le plus ancien qui est aux archives est de 1581. Il y en a un autre de 1594. Le Moderne est de 1617 ».

Le compoix « moderne » gardera cette qualité jusqu’à la Révolution ! Il apparaît que ses deux gros volumes ont servi pendant près de deux siècles, de Richelieu, rappelé au pouvoir en 1617, à la Constituante en 1790. Deux siècles pendant lesquels les héritages, les ventes ont fait plusieurs fois passer les biens des sommiérois des mains paternelles à celles des enfants, ou de celles des vendeurs à celles des acheteurs Toutes ces mutations ont été reportées sur les deux tomes.

Un premier dépouillement nous avait fourni les renseignements publiés dans le deuxième numéro de « Sommières et son Histoire » publié fin 1986. Nous avions déjà signalé le désordre des inscriptions, les surcharges, les ratures qui reportaient la nécessité de réécrire un compoix nouveau. En effet, cette obligation se révélait toujours coûteuse. Et nos consuls de la fin du 17ème et du 18ème siècle ne disposaient pas de budgets municipaux le permettant.

Le second tome comprend :

un cahier volant de format 24 x 35 cm., numéroté du lot l150, enregistré le 21 octobre 1727 pour André Guibert, au lot 1300 du 29 mai 1789 pour le sieur Pierre Oubxet chirurgien major.

un cahier plus petit 21 x 27 cm., inclus dans la reliure et dont les 50 folios recensent des lots enregistrés à la fin du 17ème siècle.

le volume est constitué de grands cahiers in-quarto (30 x 43 cm., certains de 34 x 48 cm.) numérotés à la suite du premier volume du folio 870 commencé pour Jean Volpelière le 3 mars 1697, au folio 1363 terminé le 28 juin 1790 pour Louise Rollot épouse de Jean Baptiste Arnal maçon.

Comme pour le premier tome l’orthographe des rédacteurs a été respectée ce qui aboutit à de nombreuses variantes de rédaction des noms de professions, de rues et de quartiers. Les citations complètes sont mises entre guillemets. Les parenthèses encadrent nos précisions ou réflexions en cours de lecture.

Les nouvelles précisions apportées par la lecture de ce second volume nous conduisent à modifier les remarques ou rapprochements faits lors de l’examen du premier tome. En particulier pour ce qui concerne les rues telles que nous les avions repérées. En effet, il existait à l’époque au moins deux « rues que non passe » ainsi qu’il ressort de l’étude des confronts ci-dessous. La première située dans le quartier Mazelle-Cavalerie orientée est-ouest, la seconde dans le quartier Taillade-Flamande et orientée nord-sud, qui ne pouvait être notre Traversasse actuelle orientée perpendiculairement. De même l’absence fréquente du mot « rue » devant certaines localisations nous avait entraîné à traiter la « Regourdane » comme une rue, parallèle à celle de la Taillade puisque de nombreux confronts citent « la regourdane au levant et la taillade au couchant ». Il s’agirait plutôt d’un fossé, du verbe « regordar » = déborder, au pied de l’escarpement du château, de même direction que la rue des Baumes.

Les confronts sont exprimés au Nord par « d’aure ou du vent droit », au Sud par « du Midy ou du marin » et toujours par « du levant » pour l’Est et « du couchant » pour l’Ouest.

Les occitanismes et la francisation

Les rédacteurs des compoix sont tenus d’écrire en Français les déclarations orales des propriétaires s’exprimant souvent encore à l’époque en langue d’Oc. De ce fait, les scribes transcrivent chacun à leur manière, et souvent chacun de plusieurs manières les termes qui ne leur sont pas familiers.

Certains noms de lieux comme Aygue fresque, Coustourelle, Fon dau pastre, Baumes, Clauses, Mauvalat, Puech Bouquet, Panperdu sont parvenus jusqu’à nous dans leur expression occitane. D’autres noms purement occitans ont donné plusieurs transcriptions comme Pan viel, panviel, pant vieil. La régourdane a pour sa part disparu.

D’autres encore plus ou moins bien francisés ou écrits tantôt en Oc, tantôt en Français à l’époque de la rédaction du compoix, avec des orthographes hésitantes comme Cavalarié (cavallarié, cavalerie, cavallerie) ou Monède (mounède, monnède) ont fini par se franciser correctement en Cavalerie et Monnaie. Les rues « que non passe » sont devenues des impasses.

Mais un assez grand nombre ont subi des transformations qui les privent de leur sens initial comme « las mazères » (les masures proches des murs au sud de la ville et toujours au pluriel) sont devenues un singulier avec « La Mazère ». Escoutopouls (probablement « escouto un pau ») s’est raccourci en Escouto. Cros rata (ratta, ratat) est devenu Corata. La Masselle est devenue la Mazelle.

Rues, quartiers et lieux-dits de 1700 à 1717

Note : Les mêmes quartiers rues et lieux-dits peuvent être cités plusieurs fois, soit pour des tenanciers différents, soit pour une orthographe différente.

Arnède, terre FRAYSSINET Jean Cordonnier Au Quart, crotte, estab. REBUFFAT Pierre Sieur Marchant droguiste 1700 Aygue fresque, terre ROUMIEU Barthelemy Tailleur 1701 Baudoinne, maison MARTEL Pierre Travailleur Boucherie, maison ALBARET Jean, fils Mangonnier, 1700 Bourguet, jardin TOURRES Jean Sieur Bout du Pont, cros à fumier MONTREDON Mr de En 1704 Cairol, vignes GOUT Jean Pierre Travailleur, 1740 Cambounaud, terre GRIEULET Jean Me facturier Canbonnaud, vigne DELON David

Cart, maison GOUT Jean Pierre Travailleur, 1716 Cauneles (las) oliv., vigne PELLET MOISSAC François Conseiller Juge Royal Caunelles, terre VERGNE Antoine Masson, 1722 Caunilles, terre DEROUX Claude Taneur, 1702 Cavalarié, maison et four PELET MOISSAC François Conseiller Juge Royal Cavalerie, cazal NICOL Jean Tondeur à drap 1700 Cavallarié, maison CAUSSE François Cadissier,1702 Cavallerie, maison SALLES Anne vve PEYRE Fournier, 1717 Cayrol (bois de), vigne BESSON François Matelassier Cayrol, terre REMEZY Pierre Travailleur, 1708 Combe de Gailhan, terre DUMAS Henry, fils de Vincent Cardier Corbière basse, terre MEJEAN Jean de Lunel

Corbière, preds ARNAUD de PENETIER Jean Seigneur de Mongranier Courbière basse, vigne SABATIER Jean Sieur Taneur, 1711 Courbière, vigne TERRIEN Guillaume Sr, 1711 Coustourelle, olivette BARIN Jacques Serrurier, 1717 Croix danfer, vigne DELOM Antoine Cadissier, 1699 Croix des malades, terre CUSSON Pierre Hoste Croix du fer, olivette GROS Etienne Travailleur, 1704 Croix du fer, vigne DELON David

Cros Rata, terre MASSIP Jean

Cros Ratat, vigne, bosc DELEUZE Claude Ménager Cros Rattat, vigne CADEL Jean Travailleur, 1711 Escoutepouls, vigne DELON David

Escoutepoulz, terre GAUTIER Pierre Sr, 1704 Fon dau pastre, terre MASSIP Jean

Fossac, vigne CAZALET Noé, Sr Marchant, 1712 Fossat, terre, ribe ROLLAND Antoine En 1705 Foussac, vigne GAUTIER Jean Sr, 1704 Faussat, terre VEYRIEUX Anthoine

Gandelières (las), terre COSTE Estienne Cordonnier Gandelières, terre MARC Henry

Gandeliers (las), terre DUBOIS Jean lepreus ?

Gandeliers, terre ARMANDS Ant. et Jean frères Jardiniers, 1708 Grand rue, boutique FESQUET Marc Facturier Grave (c) Baudouine BROUTES Jean

Grave, maison BAVIN Jean layné En 1710 Grenier à sel, maison MANTE Pierre En 1705 Justice (la), vigne DEMONT Pierre Tailleur d’habit La Baudouine, maison VIDAL Jean

La Bistourre, oliv. GINESTOUS Jean Joseph Me Chirurgien La Grave, M et cauquière BAUDRAN Pierre Taneur 1723 La Masselle, estable MONTREDON Mr de

Larnède, ollivete DURAUSSIN Jacques Contr Gren. Sel, 1713 Las Baumes, estable ALLIER Antoine Teulier, 1708 Las Cauneles, terre, vigne PAULINIER Noel Hoste du Randenous 1700 Las clauses, olivette BALDET Bernard Travailleur 1711 Las clauzes, terre PAGES Richard pour sa femme Tisserand 1704 Las Combes, cazal, olivette NICOL Daniel Greffier Las Coumelles, vigne TOUZELLIER François Facturier en laines, 1708 Las Gandellieres, terre CAUSSE François En 1732 Las Justices, vigne SAUVAGNAC Jean Travailleur, 1700 Las Mazères, maison VIDAL Jean

Lim. Montredon, parran BESCHARD Anthoine

Loubaresse, vigne FRANC Antoine

Marganau, vigne MAJOURELLE Cath. Vve de SERVIERE 1711 Marganaud, terre DELON David

Magnonand, vigne DUMAS Vincent Cardier Marché bas, maison BAUX Pierre de Nismes Medecin (p sa f.) 1707 Massanas, olivette GINOUX Jacques Travailleur, 1710 Masselle, maison GUIRAUD Adam Masson, 1709 Mauvalat, oliv., terre VIDAL Jean

Mauvallat, terre DETEMPE Guillaume Fournier de Nismes, 1711 Mazeres (las), maison MASSIP Jean fils de Pierre

Monnède, maison PARRAN Estienne Cordonnier, 1702 Montade du château, maison BARANDON François Travailleur, 1711 Montade, olivette FRANC Henry Hoste Mounède, maison, jardin BONFIL Jean Tisserand de toille, 1709 Pan viel, terre IMBERT Philip Poissonnier Panperdu, vigne VOLPILLIERE Jean

Pant vieil, vigne MATIEU Claude, fils Charron, 1709 Panviel, olivette ROUVIERE Estienne Barralier, 1706 Place & Mounède, maison BONAFOUX Louis de, Mess. Colonel, 1712 Place & sabaterie, maison VESSIERE Jacques Bourgeois, 1710 Place, boutique GUIGON Jacques Revendeur, 1707 Plan du Bourguet, t, pig. NICOL Jean Tondeur à draps, 1700 Poissonnerie, tablier VERDIER Henri En 1707 Porte Cavalerie, maison CAUSSE François Cadissier, 1723 Puech Bouquet, olivette GELY Jacques Marchant, 1713 Puch, olivette BESCHARD Anthoine

Quart, basse cour BLANCARD Barth En 1711 Regourdane, boutique MIZAN David Cordonnier Riols, olivette MIZAN David Cordonnier Rue d’anfer, maison MONTREDON Madame de En 1710 Rue d’enfer, maison MONTREDON Madame de En 1710 Rue de la Monède, maison COSTE Antoine En 1700 Rue droite, maison et four MARC Henry

Rue du Bourguet, maison GILLY Jean Facturier, 1702 Rue du Château, maison MARCON Jean Platier, 1710 Rue du Pont, maison, 3 membres ARNAUD de PENETIER Jean Seigneur de Mongranier Rue que non passe, maison PEYRE François Taneur, 1703 Rue Sabaterie, maison FRAISSINET Jean Cordonnier Sabaterie, marin JALLIGUIER Jacques Boulanger, 1711 Salmody, t, aire et cros VESSIERE Jacques Bourgeois, 1758 Sous le Pont, crote CHRESTIEN Ignace Notaire, 1702 St Amand, olivette, vigne RIBEN Pierre Musnier, 1699 ST Amans, cazal PENCHINAT Vincent Sr Appoticaire, 1705 St Lage, terre, vigne PAULINIER Noel Hoste du Randenous St Laze, terre REBUFFAT Pierre Sr, 1702 St Michel, cauquière SABATIER Claude Taneur, 1734 Taillade & Mazeres, maison JALIGUIER Pierre Compagnon cardeur 1714 Taillade & Regour, maison SABATIER Jean Sr, 1708 Taillade & montée du Château, boutique GARONE Pierre Bourgeois, 1713 Taillade, maison, cour MONTREDON Mr de En 1702 Thoumières, t. et peyrièr ARNAUD de PENETIER Jean Seigneur de Mongranier Trois cantons, terre DAUBERON Raulin Noble cappitaine, 1709 Valescure, vigne PASCAL Samuel fils Fournier, 1713 Venobie, terre, pred, vigne PEYRE François Taneur, 1726 Vidourle, pré et sauzède ARNAUD de PENNETIER Jean Seigneur de Mongranier Vignayroles, vigne ROUVET, Claude En 1701 Vinairoles, vignes REBUFFAT Pierre Sieur Vinayroles, vigne ROUVET Claude En 1701 Vineyroles, olivette FRANC Henry Hoste

Le repérage des lieux par les confronts

Quartiers Taillade, Mazères, Baudouine, La Grave

Regourdane – Taillade

La maison de David MIZAN, rue de la Taillade confronte : « du levant la regourdane, du couchant la rue de la Taillade » ; item, sa boutique a la même situation. Une des maisons de Mr de Montredon située près de la Taillade confronte « du levant la regourdane ». Celle de François Causse confronte du levant la regourdane et du couchant la rue de la Taillade. Paul Peladan possède maison et cour « pres de la rue de la taillade avec un passage au dessous de la muraille des hoirs de Rousset confrontant du levant la regourdane ».

Maison de Philip IMBERT, rue de la Taillade confronte du midy « les quatre prestres ».

Une autre maison de Mr de Montredon sise rue de la Taillade a comme confronts : « du levant la taillade, du couchant la ruelle que non passe et d’aure sous un porche la rue qui vient de la Taillade et va à la Baudouine ».

La maison de Pierre Gautier « a la rue qui dessand de la taillade et va a la grave confronte du levant la rue que non passe », tout comme celles de François Peyre l’une du levant, l’autre du couchant. Celle de Jean Peladan est située entre la Taillade au levant et la traverse que non passe au couchant. La rue sans nom « qui dessand » à la Grave pourrait être l’actuelle rue Flamande dans laquelle s’ouvrent encore deux impasses.

La maison de J.A.Grandy confronte du levant la taillade, du marin « la rue qui va de la taillade à la baudouine ». (Traversasse actuelle ?).

Las Mazeres : ce terme est toujours au pluriel à cette époque.

Une maison à Las Mazeres « pres de la porte de la Grave ».

Les maisons de Jean VIDAL et de Jean MARTIN à las mazeres confrontent « les baris de la ville ».

La Grave

Jean Bavin layné, taneur, a « maison, cauquiere et court a la grave confrontant du couchant la rue de la grave et autre rue qui va de la baudouine a la grave » (Traversasse basse ?).

Quartiers centraux de la monède au marché bas

Monede et rue d’enfer

Guillaume Gout a une maison à la mounede confrontant du levant la rue qui vient du Temple, du couchant la dite rue de la mounede. Plusieurs propriétaires (Merlet d’Anduze, Noé Cazalet) ont des maisons confrontant du levant la rue de la monede (parfois mounede), du marin ou d’aure la rue d’enfer (parfois du fer !). Une autre maison de Cazalet comprend « porche et passage a la place, rue de la taillade, prenant aspec rue de la mounede et du fer, que confrontent du levant la rue de la mounede (ou monnede), du couchant la rue de la taillade, du vent droit ladite rue du fer ». Madame de Montredon possèdera ensuite les maisons de Cazalet réinscrites dans les mêmes termes quelques années plus tard.

Ne peut on suggérer que la rue d’enfer faisait pendant avec la rue paradis . Toutes deux devenues impasses, l’une a gardé son nom jusqu’à sa « privatisation » récente, l’autre a semble – t-il été rebaptisée Randon.

Places et Marchés

La boutique de Jean Joseph GINESTOUS est « à la Place au dessous de l’auditoire de la Cour ». Celle de Jacques Guigou en 1707 est au devant du puits de la place et confronte du couchant la place et du marin la ruelle.

Le tablier d’Henri Verdier à la poissonnerie confronte du levant et du couchant les passages pour aller aux crottes et d’aure la rue de la poissonerie. Un présage pour Jacques Vessière est établi pour « une crotte sous le pont près la poissonerie ».

La maison de Jean Albaret « pres la boucherie confronte d’aure la rue qui vient de la place à la boucherie ».

La maison du Sr Pierre REBUFFAT est située « d’aure Place et rue du Pont et du midy rue Baudouine ».

La maison TOUZELIER est située « au marché bas où pend pour enseigne l’ange » et son « tablier » (étal de vente) est vis à vis de la maison.

Demoiselle Gourgas a sa maison « au marché bas où pend pour enseigne la croix d’or ». Celle de Jacques Vessière au marché est à l’enseigne de la croix blanche. Il en possède une au bout du pont à l’enseigne du cheval blanc, une autre au bourguet à l’enseigne du dauphin.

Au bout du pont on trouve le jardin et la maison de Pierre Chrestien, hote, où pend pour enseigne le « logis du lenvier ».

Quartiers nord :Bourguet, Rue Droite, Cavalerie, Masselle

La Masselle

La maison de Jean GRIEULET à la Masselle confronte « du midy la rue que non passe ». De même le cazal de Jean NICOL à la Cavalerie confronte (avec une faute du scribe) : « du midy la rue que lon passe ». Un autre enregistrement, d’une main différente, cite le jardin du même Jean NICOL avec les confronts : « d’aure les murs de la ville et du midy la rue que mon passe » corrigée par dessus par un « n » de la même main.

L’estable de Mr de Montredon rue de la Masselle confronte : « du couchant les murs de la ville, du marin la rue que non passe » et sa maison de la même rue est « sise dans les murs de Sommières » tout comme celle d’Antoine Dumas qui confronte du levant la rue de la masselle.

François Tomas possède maison et paliere « a la masselle que confronte du levant la rue de la masselle, du marin la rue que non passe » (caudas ou les fours ?). La maison de Jean Robert a la masselle « confronte du couchant la rue allant du marché bas a caudas et du vendroit autre rue ». Celle d’Estienne Paran « confronte du levant et du marin les rues (non précisées), du couchant lamothe de caudas ».

Cavalerie

La maison et estable de François Causse à la porte de la cavallerie confrontent du levant la rue (non précisée) et d’aure les murs de la ville.

Rue droite et rue du Quart

La maison de Jacques Bazin « rue droite confronte du levant la rue droite, du couchant la rue qui va a la rue de la cavalarié, d’aure la rue ».

La maison de Mr de Saint Amand à la rue droite confronte du levant la ruelle par laquelle on va au grenier a sel, du couchant la rue droite. La maison de Pierre Rebuffat, droguiste, est sise rue droite au couchant, du midy et du levant rue du Quart, Il possède aussi une estable et une palière au quart avec une « crotte » au dessous du jardin de Mr de Malbois qui confrontent du couchant et d’aure la rue du quart.

Barthélémy Blancard possède « deux petites bassecours quy sont entre l’Eglise paroisialle et sa maizon, confrontant du levant le coeur de ladite Esglise, du couchant la rue du quart, du midy le coeur de ladite Esglise ».

Bourguet

La maison de Jean Gautier « proche la porte du bourguet confronte du couchant la rue droite et le passage pour monter aux meurs de la ville, d’aure les meurs et les passages ».

Martial Guillot demeure « derrière la maison où pend pour enseigne le chapeau rouge au faux bourg du Bourguet ».

Jean Bavin layné possède un jardin au Bourguet « à présent réduit en tripot confrontant du levant les peres Recolés ».

Du même Sieur Martial Guillot : « soixante destres de vigne a présent réduite en parterre confronte du levant soy mesme du couchant noble Jacques Dalbenas, Sr de Pruneiron, du vendroit le chemin allant à Villevieille ou les Reverands peres Cordelliers, du midy le simetiere, acquises lesdites soixante destres de madame Dalbenas, par contract receu Chrestien notaire le 23 octobre 1711 et tirée dune plus grande contenance du compoix de noble Jacques Dalbenas Sr de Pruneyron ce 14 Septembre 1712 ». « item dix destres a present parterre, tiré du simetiere de Somieres confronte du levant pierre mante, du couchant et vendroit soy mesme, du midy le reste dudit simetiere en allivrement deux deniers acquis par achapt receu Nicol greffier consulaire dudit Somieres le 30 octobre 1711 des maire et consuls dudit Somieres, et tirée du présage des habitants de la Religion pretendue refformée (folio 151) ce 14 septembre 1716 ».

Les quartiers péri – urbains

Salmody

Si l’orthographe de ce quartier varie fortement dans le premier registre du compoix rédigé au 17° siècle, il est toujours écrit « Salmody » dans le second volume.

Mr de Montredon possède une terre « à la condamine du Salmody » Jacques Vessiere possède deux lots à Salmody, comprenant chacun « terre, aire et cros a fumier ».

Las combes

Jean Peladan possède sur plus de 3 cesterées « mas, pigeonnier ou colombier, pred, vigne a las combes confrontant du marin, couchant et aure avec les limites de Villevieille ». De même Jacques Barbut possède sur plus de 4 cestérées : « maison, terre et pred a las combes confrontant du levant et marin les chemins, du couchant le chemin des abreuvadous faisant les limites du taillade de Villevieille et le chemin quy va deSomieres audit Villevieille ».

Fossat, foussat, fossa, foussac ou fossac

Antoine ROLLAND possède terre et ribe au Fossat qui confrontent le Vidourle au couchant.

Las Caunelles ou Vinayroles

Claude DEROUX possède « une terre avec un mas ruyné à Las Caunelles ou Vinayroles ».

Valescure se situe sur la rive droite du Vidourle aux limites de Montredon.

Un lieu-dit pand viel écrit ailleurs pan viel, panviel et pant viel est cité mais sans confronts significatifs.

Liste des habitants de Sommières de 1700 à 1717

ALBARET Antoine Faiseur de bas, 1706 Cavalerie, maison ALBARET Jean, fils Mangonnier, 1700 Boucherie, maison ALBARET Jean, père Marchant de bas, 1700 Rue du Pont, maison ALBIGES François Masson, 1709 Cavalerie, maison ALEYRAC André Cadissier, 1709 Cambounaud, vigne ALIER Claude Travailleur, 1714 Trois cantons, terre ALLIER Antoine Teulier, 1708 Las Baumes, estable ALLIER Pierre Travailleur, 1701 Fon dau pastre, vigne ARMANDS Antoine et Jean, frères Jardiniers, 1708 Gandeliers, terre ARNAUD de PENETIER Jean Seigneur de Montgranier Thoumières, t. et et peyrièr AUBIER Joseph Tailleur d’habits Cayrol, vigne BALDET Bernard Travailleur, 1711 Las Clauses, olivette BANCAL Paul Travailleur, 1710 Las Baumes, maison BARANDON François Travailleur, 1711 Montade du Château, maison BARBUT Jaques Sr Marchant, 1708 Las Combes, maison BARIN Jacques Serrurier, 1717 Coustourelles, olivette BAUDRAN Pierre Taneur, 1723 La Grave, M. et cauquière BAUQUIER Jean Marchant facturier, 1714 Cavallarie, estable BAUX Pierre de Nismes Médecin (p sa f), 1707 Marché bas, maison BAVIN Jean layné En 1705 Bourguet, tripot BECHARD Jean Charpentier, 1714 Quart, maison BEDOS Jean En 1711 Taillade & Mazères, maison BERCHAMBET Charles Sergier, 1708 La Masselle, estable BERCHAMBET François Tisserans de cadis, 1711 Cayrol, vigne BESCHARD Antoine

Puech, olivette BESSON François Matelassier Cayrol (bois de), vigne BLAIN Ezechiel Marchant, 1702 St Laze, vigne BLANCARD Barth. En 1711 Quart, basse cour BLISSON Pierre Sieur Marchant facturier, 1701 Fossat, vigne BONAFET Philippe, père Sr, 1704 Marché bas, maison BONAFOUX Louis de, Mess. Colonel, 1712 Place & Mounède , maison BONFIL Jean Tisserand de toille, 1712 Mounède, maison, jardin BONNAUD Pierre Marchant facturier Plan Bourguet, terre BONNET Louise vve PRALONG En 1711 Rue Droite, maison BORDES Jacques Menuzier, 1709 Massanas, vigne BORDES Jean Cordonnier Massanas, terre BOUSQUETTE Izabeau, vve En 1705 St Laze, terre BROUTES Jean

Cambounaud, vigne BROUTET Jean jeune Taneur 1703 Baudouine, cellier BRUNE Jeanne, vve CASTAN En 1706 Grenier à sel, maison BRUXY Guillaumes Tonnelier, 1713 Riolz, vigne CABANIS Antoine Travailleur, 1711 Fon dau Pastre, vigne CABANIS Jean pour sa femme Facturier, 1712 Sabaterie, maison CADEL Jean Travailleur, 1701 Fon dau Pastre, vigne CADEL Jean Travailleur, 1711 Cros rattat, vigne CADIL Pierre Mareschal, 1705 Bourguet, maison CASTAGNOL Ivan Berger, 1706 Mauvallat, ollivette CAUSSE François Cadissier,, 1723 Taillade, maison CAZALET Noé Sr Marchant, 1712 Fossac, vigne CHARDON Bounet Travailleur, 1708 Mounède, maison CHAULAGUES Antoine Travailleur, 1700 Las Cauneles, vigne CHRESTIEN Ignace Notaire, 1702 Sous le pont, crote CHRESTIEN Pierre Sr Hoste du lenvier, 1701 Bout du pont, maison CLAMOND Jean Compagnon cardeur, 1725 La Baudouine, maison CLERC Joseph Cordonnier, 1705 Rue droite, maison COMPAN Moize fils Fournier, 1712 Rue droite, maison COMTE Jean, les hoirs de Sieur, 1705 Tomière, vigne COSTE Antoine En 1700 Rue de la Monède, maison COSTE Antoine En 1713 Cayrol, vigne COSTE Estienne Cordonnier Gandelieres (las), terre COSTE Jean Travailleur, 1710 Las Caunelles, vigne CUSSON Pierre Hoste Croix des malades, terre DAUBERON Rollin Noble cappitaine, 1709 Trois cantons, terre DELEUZE Claude Ménager Cros Ratat, vigne et bosc DELEUZE Jean Cabaretier, 1702 Bout du Pont, maison DELOM Antoine Cadissier, 1699 Croix danfer, vigne DELON David

Loubaresse, vigne DEMONT Pierre Tailleur d’habit Justice (la), vigne DEROUX Claude Taneur, 1702 Caunilles, terre DETAMPE Guillaume Fournier de Nismes, 1711 Mauvallat, terre DUBOIS Jean lepreus ?

Gandeliers (las), terre DUMAS Antoine Marchand facturier, 1715 Masselle, maison DUMAS Henry fils de Vincent Cardier Combe de Gailhan, terre DUMAS Vincent Cardier Magnonand, vigne DUPRE Antoine Cordonnier, 1723 Rue droite, maison DEPRED Antoine Cordonnier, 1708 Rue droite, maison DUPUY Mathieu Revandeur, 1713 Las Caunelles, ollivete DURAUSSIN Jaques Cont Gren. Sel, 1713 Larnède, ollivete ESPINELLE Marguerite Veuve Paul Cavalarié, maison ESTEVE Fulcarand En 1701 Las Caunelles, ollivete ESTEVE Salomond Travailleur, 1714 Cairol, terre FANCHON Nicolas Tailleur, 1712 Cayrol, vigne FAUCHER André (Saussines)

Loubaresse, vigne, bosc FAUCHER Pierre Charron,1707 Bout du Pont, maison FERRIER Jean Chirurgien St Michel, olivette FESQUET Marc Facturier Grand rue, bout. FIGUIER Jaques Ménager, 1713 Cavalerie, maison FLEYSSIERE Maurice Bolanger,, 1700 Marganaud, vigne FORT Antoine Travailleur, 1700 Vinairolles vigne FRAISSINET Jean, fils Meneuzier, 1714 Sabaterie, maison FRANC Antoine

Loubaresse, vigne FRANC Henry Hoste Aygue fresque, vigne FRANC Joseph neuve Négociant Riols, vigne FRAYSSINET Jean Cordonnier Rue Sabaterie, maison FUMENIER Estienne Travailleur, 1706 Bout du Pont, terre GARIMOND Guillaume Cordonnier, 1713 Augue fresque, vigne GARONE Pierre Bourgeois, 1713 Taillade & montée château, boutique GAUTIER François, fils Jean Marchand de mules, 1713 Larnède, olivete GAUTIER Jean Sr, 1723 Bourguet, maison GAUTIER Pierre Sr, 1704 Escoutepoulz, terre GELY Jacques Marchant, 1713 Puech Bouquet, ollivete GERVAIS Jean Cordonnier, 1717 Rue du Château, maison GIGNAC Antoine Compagnon cardeur, 1708 Mauvalat, vigne GILLY Jean Facturier, 1702 Rue du Bourguet, maison GINESTOUS Jean Joseph Me Chirurgien Marché bas, maison GINOUX Jacques Travailleur, 1710 Massanas, olivette GOURGAS Est, BEDOS Jean Marchants Bourguet, maison GOURGAS Estienne Marchant, 1710 Rue droite, maison GOUT Guillaume Tailleur d’habit, 1720 Mounède, maison GOUT Jean Pierre Travailleur, 1716 Cart, maison GRANDY Jean Antoine Tondeur à draps Taillade, maison GRANIER Jacques Mareschal, 1708 Croix des malades, terre GRANIER Jean Compagnon cardeur, 1711 Massanas, vigne GRANIER Laurens Compagnon cardeur, 1710 St Laze, vigne GRASSET Jean Facturier de laine, 1713 Cambounaud, vigne GREGOIRE Jean En 1705 Larnède, terre GRENON David En 1700 Bourguet, jardin GRIEULET Jean Me facturier Las Masselless, maison GROS Estienne Travailleur, 1704 Croix de fer, olivette GUIGON Jacques Revendeur, 1707 Place, boutique GUILLEN Dam. Marguerite Veuve noble de Bonnail Massanas, vigne GUILLOT Jean Mr Dir monoye Montp Bourguet, 1714, maison GUILLOT Martial Marchant, 1702 Bourguet, maison GUIRAUD Adam Masson, 1709 Masselle, maison GUIRAUD Jean En 1713 Cavalerie, maison GUIRAUD Louise veuve GAUTIER mangonnier Place, maison, boutique IMBERT philip Poissonnier Taillade, maison ISNARD Elye Sr Marchant, taneur, 1707 La Grave, maison JALIGUIER Louis Cadissier, 1709 Cambounaud, vigne JALIGUIER Pierre Compagnon cardeur,, 1714 Taillade & Mazères, maison JALLIGUIER Jacques Boulanger, 1711 Sabaterie, marin JUILLEN Estienne Charpantier, 1705 Grenier à sel, maison JULHAN André Taneur, 1705 Vineyroles, terre LAMEUSNIERE Joseph de Noble cappitaine, 1711 Foussac, vigne LAMOTE Jean Précepteur, 1711 Corbière basse, vigne LEQUES Pierre Travailleur, 1713 Taillade, maison MAJOURELLE Cath vve de SERVIERE 1711 Marganau, vigne MANTE Pierre En 1705 Grenier à sel, maison MARC Henry

Rue droite, maison et four MARCON Jean Platier, 1710 Rue du Château, maison MARRAZL Guillaume En 1702 Foussat, maison MARTEL JEAN, MATINE Mad Tondeur Cavalarié, maison MARTEL Pierre Travailleur Baudoinne, maison MARTIN Estienne Sr Facturier de laine, 1714 Cavalarié, maison MARTIN Jean taneur Las mazeres, maison MARTON Antoine Travailleur Las Clauses, olivette MASSAL Jacques Mangonnier, 1700 Rue du Pont, maison MASSAL Jaques Sr, 1708 Massanas, vigne MASSIP Jean

Mazeres (las), maison MASSIP Jean fils de Pierre

Mazeres (las), maison MASSON Jean Travailleur, 1714 Cambounaud, vigne MATIEU Claude, fils Charron, 1702 Larnede, terre, vigne MATIEU Claude, fils Charon, 1709 Pant vieil, vigne MAURIN Jacques Serrurier, 1715 Rue du Pont, maison MEJAN Jean Bolanger, 1705 La Masselle, maison MEJAN Jean Bolanger, 1708 Massanas, vigne MEJAN Jean de Lunel

Corbière basse, terre MELLAREDE Abraham Tisserand, 1700 Cavalarié, maison MERLET olivier d’Anduze Sr en 1702 Place, maison MIZAN David Cordonnier Regourdane, maison MOISSAC Mr du En 1704 Cavalarié maison MONNERIE Claude Scieur Cayrol, vigne MONTREDON Madame de En 1710 Rue d’anfer, maison MONTREDON Mr de En 1702 Taillade, maison, cour MOULHERAC Dominique Platrier, 1705 Las Baumes, maison MOURGUE Jean Advocat, 1713 Massanas, ollivette NICOL Daniel Greffier Mazeres (las), maison NICOL Jean Facturier Bourguet, maison NOUVEL Antoine Travaileur, 1710 Masselle, maison PAGES Richard pour sa femme Tisserand, 1704 Las Clauzes, terre PALADAN Antoine Tondeur, 1714 Taillade, maison PALADAN Jean fils Paul En 1707 Taillade, maison PALADAN Paul En 1702 Taillade, maison PANTOUSTIER Thimotée Marchant facturier, 1728 Coustourelle, faysse, terre, ollivette PARRAN Estienne Cordonnier, 1702 Monnède, maison PARRAN Estienne, fils de Jean Cordonnier, 1711 Masselle maison PARRAN Pierre Taneur, 1707 Cros Rata, terre PASCAL Samuel Fournier (fils), 1709 Taillade, maison PASTRE Pierre Masson, 1702 Panperdu vigne PAUL Jaques Travailleur, 1706 Mauvalat, vigne PAULIGNER Louis Compagnon cardeur, 1710 Mauvalat vigne PAULIGNER Noel Hoste du Randenous, 1700 Las Caunelles, terre, vigne PELET MOISSAC François Conseiller, juge royal en 1709 Cavalarié, maison et four PENCHINAT Pierre En 1709 Las Baumes, maison PENCHINAT Pierre Travailleur, 1707 Las baumes, maison PENCHINAT Vincent Sr Appoticaire, 1705 St Amans, cazal PETRAS Pierre

Bout du Pont, ayre PEYRE Abraham, hoirs de Fournier, 1705 Combe de Gailhan, terre PEYRE François Taneur, 1706 Rue que non passe, maison PEYRE François Taneur, 1726 Venobie, terre, pred, vigne PEYRE François pour sa femme Fournier, 1726 Cabalarié, maison PEYRE Jeanne, hre Peyre Bolanger feu, 1713 Cavalerie, maison, four, crote PEYRE Pierre Faiseur de bas, 1705 Cayrol, vigne PEYREBESSE Jean Taneur, 1700 St Michel, ollivette PHILIP jean En 1700 Bout du Pont, terre et jardin PHILIP Simon En 1708 Montade, vigne PRADES Daniel Jardinier, 1711 Las Caunelles, vigne RABINEL Antoine Bolanger, 1714 Rue du Pont, maison RASPAL Estienne Masson, 1705 Taillade & Mazeres, maison REBUFFAT Pierre Sr, 1712 St Laze, terre REBUFFAT Pierre sieur Marchant droguiste, 1700 Au Quart, crotte, estable REMEZY Pierre Travailleur, 1708 Cayrol, terre RIBEIRE Guillaume En 1702 Mauvalat, vigne RIBEN Pierre Musnier St Amand, ollivette, vigne RIBIERE Jean Mr Salmody, terre RIBIERE Jean Mr Advocat, 1709 Foussac, vigne RIMBAUD Alex. De Mont Bourgeois, 1708 Rue droite, maison RIVIERE François Travailleur, 1708 Combe de Galhan, vigne ROBERT Jacques Teinturier, 1711 Masselle, maison ROCHE Abraham dit Vaillet En 1714 Rue du Pont, maison ROLLAND Antoine En 1705 Fossat, terre, ribe ROLLAND Jaumes Travailleur, 1733 Masselle, maison ROUMIEU Barthelemy Tailleur, 1701 Aygye fresque, terre ROUMIEU Jean Bolanger, 1711 Cavalerie, maison ROUVET Claude En 1701 Vignayroles, vigne ROUVIERE Estienne Barralier, 1706 Panviel, olivette ROUVIERE Fabre En 1700 Bout du Pont, olivette ROUZIER Daniel Marchant, 1700 St Laze, vigne SABATIER Claude Taneur, 1734 St Michel, cauquiere SAINT AMAND de Moissac Mr de, 1707 Rue droite, maison SALLES Anne vve PEYRE Fournier, 1717 Cavallerie, maison SAUVAGNAC Jean Travailleur, 1700 Las Justives, vigne SEGUIER Pierre Facturier de laine, 1710 Taillade & Regourdane, maison SEMELIN Pierre Travailleur, 1710 Mauvalat, vigne SOLIGNAC Jean Sieur Orphevre, 1700 Place, maison SOLLIER Pierre Cordonnier, 1711 Rue du Pont, maison SOULIER Claude Laboureur, 1706 Baudouine, maison SOULIER Jean En 1702 La Baudouine, maison TENTIER Jean Cadissier, 1708 Massanas, vigne TERISSON Jacques Maitre masson, 1718 Cavallerie, maison TERRIEN Guillaume Sr, 1711 Courbière, vigne TERRISSON Jacques Masson Massanas, vigne, olivette TESSE Guillaume En 1731 Las Mazeres, maison THOMAS Marie épouse DULAC En 1712 Taillade, maison TOMAS François Droguiste, 1704 Masselle,maison TOMAS Gabriel Taneur, 1705 Bourguet, jardin TOURRES Audibert Faizeur de bas, 1710 Las Baumes, maison TOURRES Jean Sieur Bourguet, jardin TOUZELIER François Facturier en laines Cavalarié, maison TUFFERY Jean Travailleur, 1713 Monede maison VARINE Joseph Cordonnier, 1704 Cavalarié, maison VEIRIEUX Guillaumes Travailleur, 1714 Masselles & murs, maison VERDIER Henri En 1707 Poissonerie, tablier VERGNE Antoine Masson, 1722 Caunelles, terre VERNET Guillaumes Travailleur, 1714 Masselle & mur, maison VERNET Pierre Maitre chapellier, 1710 Montades, ollivettes VESSIERE Jacques Bourgeois, 1710 Place & Sabaterie, maison VEYRIEUX Anthoine

Foussat, terre VIDAL Jean

Las Mazeres, maison VIGER Guillaume Travailleur, 1707 Montade, vigen VILLARET Guillaumes Orphevre, 1712 Place, maison VOLPILIERE Jean

Panperdu, vigne

La vie sommiéroise au début du XVIIIème siècle

L’examen sur vingt ans des inscriptions au Compoix nous donne une vision assez précise des activités des Sommierois à la fin du règne de Louis XIV et pendant les premières années de la Régence.

Pour se nourrir les habitants disposaient d’au moins cinq « bolangers » (en Oc le « o » se prononce « ou »). Deux exerçaient rue Cavalerie, un rue de la Masselle, un autre rue Sabaterie. Le « mangonnier », détaillant en produits (une sorte d’épicier) tenait boutique près de la Boucherie. La vente des produits fermiers se faisait quotidiennement place du marché bas.

Pour les voyageurs quatre « hostes » tenaient table ouverte dont deux « au bout du Pont », un autre au Bourguet ; Un cabaretier était également situé au bout du Pont, sans oublier le « tripot » confrontant les Pères Recollets !

Pour se loger ils disposaient d’un « maître masson » rue de la Cavalerie et deux « massons » dont l’un également rue Cavalerie ? Le plâtrier habitait aux Baumes, un « charpantier » près du grenier à sel. Il existait également un serrurier, un scieur, un « teulier » fabriquant les tuiles, un « fournier » à briques et un matelassier.

Quatre « tailleurs d’habits » assuraient le vêtement aussi bien pour les cérémonies que pour le quotidien. Trois « faiseurs de bas » paraient les jambes de soie ou de laine. Pas moins de douze cordonniers assuraient la création et la réparation des chaussures. L’un d’eux habitait évidemment rue Sabaterie. 0n en trouvait trois dans la rue droite, les autres aux quatre coins de la ville : à la régourdane, à la Monède, rue du Pont, rue Cavalerie, rue de la Masselle, rue du Château…

Le commerce général est représenté par huit « marchants » et un revendeur. On connaît la spécialité de certains : un droguiste rue droite, un vendeur de peaux à la grave, plusieurs « marchants facturiers » donnant du travail à façon, dont un au Bourguet. Sans oublier un « marchant de mules », mode de transport indispensable à l’époque.

Mais ce sont l’artisanat et la petite fabrique qui constituent les activités majeures des Sommierois. Les produits de base proviennent essentiellement de l’élevage du mouton : laines et peaux. Les « tondeurs » livrent la laine brute aux huit « cardeurs ». Huit « facturiers » dont quatre sont précisés « facturiers en laine » donnent la laine cardée à filer à façon en ville. Les « cadissiers » ou tisserands de laine fabriquent le « cadis », étoffe de laine ordinaire pour les habits courants. Un « sergier » tisse un fil plus fin pour les tenues de fête ou de cérémonie. Sept « taneurs » traitent les peaux dans leurs « cauquières » (cuves à chauler). En raison de leurs besoins en eau, ils sont installés près du Vidourle dans le quartier de la Grave. Ce sont les « fourniers » qui leur livrent la chaux.

L’agriculture repose sur les céréales, la vigne, l’olivier. Les grands domaines sont gérés par des « ménagers » (nos régisseurs d’aujourd’hui). Les « laboureurs » possèdent leur propre train d’attelage. Les « travailleurs » (ouvriers agricoles) constituent la main d’oeuvre, seize d’entre-eux possèdent terre ou maison, ce qui les fait figurer au compoix. Deux « maréchaux » ferrent les chevaux ou forgent les araires. Deux « charrons » fabriquent et entretiennent les roues de charrettes. Deux « jardiniers » entretiennent les parcs et jardins des mieux-logés.

Les activités libérales sont représentées par les « bourgeois », « advocat », « appoticaire », chirurgiens, précepteur et cinq « Sieurs » !

Pour conclure cet inventaire « à la Prévert » on pourrait ajouter, à défaut de ratons-laveurs, la troupe de ragondins qui remonte quotidiennement le Vidourle à l’aube. Mais ils ne figurent pas au compoix « moderne ».